À 15 ans, le Tropézien Jules Caranta emprunte la passerelle entre karting et monoplace. Et c’est sur les circuits du championnat F4 UAE, à Abu Dhabi et Dubai, qu’il se familiarise avec sa nouvelle monture, cet hiver.
Le 13 janvier, à Abu Dhabi, Jules Caranta a trouvé d’entrée le chemin du podium: meilleur rookie de la course 2. Photo F4 UAE
Le saviez-vous? Parfois, le père Noël passe aussi en janvier. Jules Caranta peut le certifier puisqu’il l’a vu de ses yeux débarquer à nouveau, contre toute attente, il y a un mois.
Après avoir mis un terme à une longue trajectoire en karting jalonnée d’un titre de champion de France (Minime, en 2018) et de plusieurs coups d’éclat sur la scène internationale, le Tropézien devait cocher la case F4 au printemps. Un grand saut vers la monoplace anticipé.
“Début janvier, le team R-Ace GP nous a appelés pour disputer les deux premières étapes du championnat F4 UAE en remplacement de l’un de leur pilote, indisponible”, raconte le néophyte varois âgé de 15 ans.
“C’était une occasion en or d’engranger de l’expérience. Rendez-vous fixé dès la semaine suivante à Abu Dhabi. Moi, je n’en croyais pas mes oreilles, j’étais super heureux. Comme un petit fou!”
La proposition ne tombait pas du ciel. L’été dernier, l’espoir varois avait en effet remporté l’épreuve de détection organisée par la structure vendéenne sur le circuit du Val de Vienne: “Six pilotes participaient à ce ‘‘shootout’’ au Vigeant: trois Français, trois étrangers. Avec seulement deux roulages en F4 au compteur, j’étais parvenu à enchaîner des bons chronos, notamment sous la pluie”.
Le championnat de F4 dans le viseur
Du côté de Yas Marina, une concurrence autrement plus féroce l’attendait lors du week-end d’ouverture du championnat des Émirats arabes unis (12-14 janvier): plus de trente jeunes loups venus du monde entier aiguiser leur coup de volant.
Nullement impressionné, l’ambassadeur de l’ASA Grasse s’invite sur le podium d’entrée, en tant que meilleur rookie de la course 2 où il obtient la 7e place.
“Pas le temps de travailler au simulateur en amont avec Julien Abelli (le manager de Théo Pourchaire qui a pris Jules sous son aile, ndlr), donc j’ai découvert le tracé lors des premiers essais libres. Moi, j’y allais avec l’ambition d’apprendre le plus vite possible, de prendre un max de plaisir et d’obtenir des résultats positifs. Tout de suite, j’ai vu que je me situais régulièrement dans le top 10. Figurer parmi les meilleurs rookies, c’est bien, mais il y a moyen d’aller plus haut, je pense”.
L’expérience devait s’achever après les deux premières échéances. Finalement, elle se prolongera jusqu’au bout avec une autre écurie française, Sainteloc Racing.
“Là aussi, je bénéficie de la défection d’un pilote pour enchaîner les trois manches suivantes”, confie le remplaçant occupant le 12e rang de la hiérarchie après l’étape 3 négociée le week-end dernier sur le Dubai Autodrome.
“S’il y a de nombreux points positifs, en particulier mon rythme en course, je dois encore améliorer certains paramètres. Le départ, par exemple, un moment clé qui peut rapporter gros… ou coûter cher. Par rapport au karting, où les mises à feu étaient lancées et non arrêtées, c’est une autre méthode, des automatismes différents”.
Droit devant se profilent encore deux entraînements grandeur nature, à Abu Dhabi dès ce vendredi, puis à Dubai la semaine prochaine. Ensuite, Jules Caranta se tournera vers sa cible numéro 1: le championnat de France F4. En étant fin prêt.