Après le mont Blanc et le Kilimandjaro, le Tropézien Marc Dragon a vaincu l’Aconcagua

Article de UST Omnisport

Article de Serge Astezan pour Var Matin le 21 février 2024

Après le mont Blanc, plus haut sommet d’Europe (4.810m), puis le Kilimandjaro l’an dernier, point culminant de l’Afrique (5.895m), le Tropézien Marc Dragon a vaincu l’Aconcagua, le plus haut sommet d’Amérique, situé en Argentine, dans la Cordillère des Andes, à près de 7.000m (6.962m précisément).

Il y a fait flotter le drapeau rouge-blanc-rouge de Saint-Tropez, après un périple de trois semaines semé de souffrances, d’embûches, de contretemps et de drames.

Si le début est “tranquille”, très vite, dans ces paysages sublimes où a été tourné le film Sept ans au Tibet, la performance devient inhumaine.

Des heures interminables de marche épuisante

Il y a d’abord 2h30 de mise en jambes. On va de 1.500 à 3.400m. Ce sont les seuls moments où on voit encore un peu de civilisation car plus tard, il n’y a plus aucune vie, aucun bruit, aucun animal, même pas un insecte.

ça se complique au second jour: “Je suis seul car mon collègue a été blessé. De 3.400 à 4.100m, à Plaza Francia, sept heures de marche. Le réchauffement est palpable. Il n’y a pas de neige. C’est le désert brûlant à 4.000m. Une chaleur intenable.”

La marche est difficile mais c’est trop beau. Ce n’est pas encore la grande montagne. C’est enfin la Plaza de Mulas, dernier endroit où les mules peuvent encore venir. Il va falloir continuer avec 15kg sur le dos: “On peut prendre une douche, mais dans un lac gelé à 4.300m ça met en forme!”

Dans l’ascension du Cerro Bonete, à plus de 5.000m, une avalanche passe à 20mètres du petit groupe. Il fait plus froid, mais le maté offert par les gardes de la place est réconfortant.

La troupe voit enfin l’Aconcagua: “Mais c’est trompeur. C’est comme si tu es place des Lices et que tu vas à la Citadelle. Sauf qu’au lieu de 10 minutes, il va te falloir 10 heures!”

à 6.200mètres, c’est l’enfer sur Terre

Le douzième jour, le guide annonce que le dernier camp va être court-circuité. Il faudra donc aller au sommet après 11h30 de marche. “On part à 1 heure du matin. Il fait -25°C. Ma gourde a gelé. Le paysage est inouï. Le ciel est d’une pureté de cristal. Il y a des milliers d’étoiles. Très vite, on déchante: c’est l’enfer sur Terre. Le moindre mouvement nécessite un effort incroyable. Mon pouls passe de 40 à 160 pulsations.”

Quand le jour se lève, il ne reste plus que 400mètres à grimper: ils ne seront accomplis qu’après 4 heures de marche. Vitesse moyenne de 100m à l’heure! “Deux ou trois fois, j’ai eu peur de ne pas y arriver.”

Mais dans l’après-midi, le drapeau de Saint-Tropez flottait sur l’Aconcagua…

Une préparation d’athlète confirmé

Si l’ascension de l’Aconcagua proprement dite ne dure “que” 15 jours, le travail effectué en amont est titanesque. “Il faut savoir que seulement 10% des candidats arrivent au sommet. Les hélicos survolent et atterrissent toutes les 20 minutes pour des sauvetages, et en marge de nombreux abandons, nous avons eu deux morts, deux Russes qui ne sont jamais arrivés.”

Certes, la paperasserie est importante (préparer le voyage Nice-Madrid puis Madrid-São Paulo, São Paulo-Santiago et ensuite Mendoza, point de départ de la montée), mais la préparation physique est essentielle et très contraignante.

Habituer les muscles à la raréfaction de l’oxygène

Pour commencer, j’ai fait trois fois par semaine, à Saint-Tropez, une heure de footing sans m’arrêter. Dès le mois de juillet, j’ai commencé à habituer mes muscles à la raréfaction de l’oxygène, en courant en apnée, tout en bloquant ma respiration au maximum. Puis je suis allé courir au Mercantour, où j’ai fait tous les sommets de plus de plus de 3.000m et pour finir, en janvier, juste avant de partir, je suis allé aux Deux-Alpes. Je montais de 3.000 à 3.400m, je redescendais en ski, puis je remontais, et redescendais, ainsi de suite jusqu’à épuisement.”

L’Aconcagua semble proche mais il faut encore marcher 15 heures !

Objectif : 4 autres sommets

Après être devenu peut-être le premier Tropézien à atteindre l’Aconcagua, Marc Dragon ne compte pas s’arrêter là. “Mon but est de faire les sept sommets mythiques de la planète, un sur chaque continent. Il m’en reste quatre: le mont Denali, le Vinson, la Pyramide Carstensz ou Puncak Jaya et bien entendu l’Everest, le “toit du monde”.

Il faut savoir que mont Denali est le plus haut sommet d’Amérique du Nord, en Alaska, avec 6.190m. Le mont Vinson ne fait “que” 4.892m mais il est situé en Antarctique, à quelques kilomètres du Pôle Sud, avec des températures inhumaines. La Pyramide de Carstensz est en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Océanie, à 4.884m, en plein climat équatorial, au-dessus de la jungle. Appelé aussi le Puncak Jaya, ce sommet n’a été ‘‘vaincu’’ pour la première fois qu’en 1962!

Enfin l’Everest, avec ses 8.887m, est le plus haut sommet du monde. »

Des sponsors à trouver

Mais c’est une autre histoire. “C’est beaucoup plus compliqué, les milieux sont très hostiles et surtout ça coûte trop cher. Je ne peux plus m’autofinancer. Je dois donc dans un premier temps trouver des sponsors, sinon je ne pourrai pas partir.”

Article de Var Matin du 21 février 2024

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